Si nous avons pu continuer à exister pendant le confinement, nous avions en revanche mis ce qui fait le goût de la vie entre parenthèses. Qui dit déconfinement de l’horeca dit retour des verres entre collègues et ami·e·s, du café lecture, des dîners en amoureu·x·ses ou des sorties en famille. C’est donc le moment de soutenir nos commerçants locaux et plus largement l’économie de proximité, qui non seulement nourrissent le lien social, mais sans qui nous ne pourrons espérer construire la société décarbonnée qui ne peut plus se faire attendre. Bien que notre Secrétaire d’Etat Barbara Trachte et son équipe ont alloué plusieurs types de primes d’aide aux entreprises bruxelloises, pour ces professionnel·l·s la vie manquait sans doute de sel sans la clientèle !

   Nombreu·x·se·s sont également celles et ceux qui se sont donné·e·s corps et âme pour prendre soins des autres pendant cette crise ; celleux qui ont souffert physiquement et psychiquement. Pour chacun·e, ces douceurs du quotidien sonnent comme une dose d’oxygène.

   Pendant cette crise, plusieurs secteurs ont perdu ce qui fait l’essence même de leurs activités : leur public. Il en va ainsi des acteurs et actrices de la cohésion sociale. De nombreuses associations, des maisons de jeunes aux maisons de quartier en passant par les écoles de devoirs et les maisons médicales, ont vu leurs activités suspendues ou mises en péril et connaissent des difficultés matérielles liées au COVID-19. Ces structures sont pourtant une pierre angulaire dans la mise en place d’une société réellement inclusive, en prenant en compte en particulier les publics précarisés, fragilisés ou isolés. Ils et elles forment ensemble la première des politiques de prévention et de lutte contre les discriminations. Certains communes comme Etterbeek ont ainsi débloquer des budgets pour créer un fonds de solidarité pour aider le secteur à adapter leur travail aux réalités post-covid.

   L’écologie politique, c’est aussi l’appétit de la convivialité, la faim du partage. Vecteur de tout cela et pourtant tardivement reconnue par le gouvernement fédéral, la Culture est l’épice indispensable à l’équilibre de nos sociétés. Au Parlement fédéral, les écologistes ont co-signé une loi qui facilitera l’accès aux indemnités de chômage pour pour les travailleur·se·s des arts : artistes, technicien·ne·s, acteurs et actrices du monde culturel. Elle permettra également à ceux-ci de cumuler les indemnités de chômage avec leurs droits d’auteur, ce qui n’était pas autorisé auparavant et ce, jusqu’à la fin décembre. Pour autant, le soutien à l’ensemble du monde culturel ne doit pas se limiter à éviter le pourrissement dû au confinement. Comme le rappelle notre député bruxellois Pierre-Yves Lux : « La culture est un bien commun ; c’est pourquoi, elle doit échapper aux règles classiques du marché ».

   Déconfiner le travail et les activités purement commerciales avant les liens sociaux, associatifs et culturels fût sans doute une violence additionnelle portée aux citoyen·ne·s. Nous sommes plus que des travailleurs-consommateurs : nous sommes des rêveuses et rêveurs, des amant·e·s, des oisifs, des sportives, des contemplateurs, des créatrices et des habitué·e·s du café du coin. Retenons les leçons et réjouissons-nous du retour de la saveur des liens!

 

L’équipe régionale