Marie-Carmen Bex, administratrice au sein du Conseil d’Administration du Port de Bruxelles

 

 

Je suis administratrice auprès du Port de Bruxelles depuis mars 2020 et y représente la Région de Bruxelles-Capitale.

Outre ses missions de service public (dragage, entretien de la voie navigable et des murs de quai, exploitation des ponts mobiles et des écluses, « bassin d’orage » du canal, essentiel en cas de risque d’inondations), les missions du Port sont vastes et portent sur la gestion de la voie d’eau (14 km de voies navigables), la gestion du domaine dans une optique portuaire, logistique et économique et un rôle de facilitateur logistique et d’acteur de la distribution urbaine. Il est ainsi un acteur-clé à Bruxelles, un acteur essentiel de la transition économique et joue un rôle important dans la lutte contre le changement climatique.

En effet, le Port offre d’une la possibilité de développer l’intermodalité entre les moyens de transport, en combinant par exemple les avantages de la voie d’eau et du train et en servant ainsi d’alternative aux camions au sein de la capitale (plus de 60 % du trafic, propre ou de transit, concernent les matériaux de construction). Un des enjeux sera donc de développer au maximum cette alternative et de s’intégrer dans le réseau transeuropéen de transport. D’autre part, le domaine portuaire compte environ 200 concessions (dont une grande partie dans le centre TIR, à transformer en lieu de distribution urbaine verte) et est à connecter avec le futur centre de distribution urbaine multimodale et logistique (Schaerbeek-formation). Le Port se doit aussi de jouer un rôle exemplaire en matière de réduction des émissions de CO2, de promotion de la biodiversité le long de ses berges et d’amener les concessionnaires dans cette même démarche, en faisant de leurs activités des modèles en matière d’économie circulaire.

En matière de mobilité douce, le Waterbus, transport en commun interrégional, ses 7 arrêts permettent de relier Bruxelles, Schaerbeek, Neder-over-Heembeek et Vilvoorde et on peut y embarquer avec son vélo. Un mode de déplacement amenée à encore se développer.

De beaux défis et je suis enthousiaste d’y participer pour construire la ville de demain !

 

 

 

Patrick Balcaen, administrateur au sein du Conseil d’Administration de la STIB

 

 

Avec Marie De Schrijver, Céline Vanderborght et Ismael Ben Moha, nous représentons depuis janvier 2020 Ecolo au sein du Conseil d’administration de la STIB. Avec nos amis de Groen, nous sommes donc 6 verts qui pesons ainsi d’un poids significatif au sein d’un Conseil de 22 personnes. Le Conseil se réunit une dizaine de fois par an. A titre personnel, je participe également au comité de gestion, qui se réunit tous les quinze jours et exerce les pouvoirs de haute direction au sein de la société.

Il y a une forme de sérénité (et pourquoi pas de fierté) à être administrateur de la STIB : l’entreprise aligne d’année en année (ou en tous cas alignait avant la crise du Covid) des résultats positifs, tant en croissance de l’offre qu’en nombre de voyageurs transportés ou de taux d’investissements réalisés.  C’est qu’à l’opposé d’autres entreprises de transports publics dans notre pays, la STIB a pu bénéficier de financements récurrents des pouvoirs publics et d’une ligne politique constante. Cela a permis de développer une stratégie à long terme qui porte aujourd’hui ses fruits.

Cet a priori positif envers la société ne nous empêche évidemment pas d’être attentif aux décisions à prendre. Sous la précédente législature, les réunions étaient assez expéditives (il était rare parait-il qu’elles dépassent le quart d’heure). La volonté des écologistes depuis leur entrée en fonction est de donner davantage de substance aux réunions des organes de décision.

C’est pourquoi nous avons notamment voulu lancer des débats sur des sujets centraux : mise en œuvre du plan d’entreprise (y compris convivialité dans les transports et lutte contre le harcèlement), électrification de la flotte bus, mise en œuvre du MaaS (mobility as a service), programmation des investissements type métro et tram, etc.

Le Covid a évidemment impacté la STIB. Bien que l’entreprise, ses travailleurs et travailleuses ont fait en sorte que la ville puisse rester en mouvement au plus fort de la crise, la méfiance s’est installée vis-à-vis des transports publics. Plus loin, le télétravail pourrait également impacter la fréquentation. Mais tout cela ne doit pas remettre en cause les investissements et les offres programmées, notamment via le plan bus. L’alternative à la voiture individuelle doit continuer à être développée, a fortiori dans l’optique du développement d’une tarification kilométrique intelligente.

Être administrateur de la STIB, c’est aussi (et surtout ?) assurer le dialogue avec les composantes d’Ecolo : cabinets, groupe parlementaire, beps, Ag. Bien entendu pour que les projets verts – principalement ceux de l’accord de majorité – soient au mieux pris en compte dans l’agenda de la STIB. Mais aussi en sens inverse pour que chacun au sein du mouvement connaissent un peu mieux les contraintes d’une entreprise industrielle qui véhicule 300 millions de voyageurs par an et emploie 10.000 personnes. Ce que nous apprenons chaque jour sur le fonctionnement du plus grand employeur bruxellois, nous le partagerons avec plaisir avec vous, au sein des locales.