Ils.elles sont présentes dans notre vie quotidienne. Ils.elles font partie intégrante de notre société. Et pourtant, nous ne les remarquons plus. Il.elles, ce sont toutes ces personnes dont nous prenons maintenant la pleine mesure de l’importance au sein de notre société: éboueur.se.s, caissier.ère.s, livreur.euse.s, etc.

   Ces personnes indispensables se retrouvent pourtant parfois dans des situations de pauvreté en raison de leur statut précaire. Travail à temps partiel, salaires bas, contrats de courte durée, flexibilité des horaires,… voici les clefs qui permettent à notre société de profiter de leur travail sans leur offrir une protection sociale suffisante.

    Il existe par ailleurs des vies qui sont encore plus invisibilisées et que notre filet de sécurité sociale a bien du mal à atteindre, ils sont par essence exclus du système. Il s’agit notamment des personnes sans papier, des personnes qui ne bénéficient plus d’une reconnaissance dans nos aides sociales, des personnes sans-abri.

    Vincent, dans son mandat de 1er échevin à Schaerbeek, constate que les demandes d’aides alimentaires se multiplient et émanent parfois de personnes inconnues des services sociaux. Ce sont des dizaines de familles qui ne peuvent plus se nourrir et appellent pour obtenir de l’aide. S’il est trop tôt pour le savoir, ce phénomène donne des indices sur le nombre de personnes sans-papiers, de travailleur.ses au noir ou encore de travailleur.ses du sexe qui se retrouvent en ce moment sans revenus et exclu.e.s du circuit d’aides institutionnelles.

   La crise du Covid-19 a mis en lumière les inégalités criantes entre les citoyen.ne.s et en a permis une prise de conscience plus large au niveau de la société. Les citoyen.ne.s se sont organisé.e.s afin de mettre en place des actions de solidarité, telles que celle menée par le groupe Pour eux en faveur des personnes sans abri, et d’ainsi pallier à certains manquements. Si nous ne pouvons que nous réjouir de ces élans de solidarité, ils ne doivent pas effacer la responsabilité pleine et entière des différents niveaus de pouvoir qui composent notre état. Nos élu.e.s sont sur tous les fronts pour ne pas laisser la population bruxelloise livrée uniquement à ses propres moyens d’auto-organisation.

   C’est parce que nous en sommes conscient.e.s et que nous y en engageons, que des mesures concrètes ont été adoptées par plusieurs de nos représentant.e.s politiques. Pour n’en nommer que quelques-unes, citons par exemple le travail de Zoé Génot en partenariat avec l’association UTOPSI, à Saint-Josse, pour distribuer des colis alimentaires aux travailleur.ses du sexe privé.es d’activités, ou encore l’inclusion, dans la maraude alimentaire de la commune d’Ixelles, de l’occupation des sans-papiers.

    La situation actuelle agit comme un miroir de notre système. Il est de notre devoir, en tant qu’écologistes, de tirer les enseignements de cette crise afin de créer une société plus solidaire, plus égalitaire et plus résiliente. Cela s’avère d’autant plus indispensable dans le contexte de changement climatique que nous vivons et qui amènera une répétition de ce genre de crises. Dans cette optique, nous devons travailler ensemble, non seulement au sein de notre région mais aussi avec les autres autorités de notre pays. C’est dans cette optique qu’Alain Maron s’est uni à Céline Tellier et à Philippe Henry afin d’appuyer la demande danoise de poursuivre la mise en oeuvre du Green Deal européen qui propose la mise en place de mode de consommation plus locaux. Une première action qui en appellera d’autres. A nous, Ecologistes, de réfléchir au monde de l’après-covid 19 afin que tou.te.s y soyons inclus.e.s!

 

L’équipe régionale