Lundi 25/11, la SNCB a rendu public son nouveau plan de transport qui entrera en vigueur le 15/12 prochain. Ce plan va à l’encontre des attentes et des promesses faites par la SNCB aux Bruxellois et aux travailleurs qui se rendent à Bruxelles tous les jours. Là où des augmentations sensibles de l’offre étaient attendues conformément au contrat de service public signé avec le gouvernement fédéral, on pourrait assister à une réduction de l’offre dans le Nord-Ouest de la région.
Avec 35 gares SNCB, Bruxelles dispose d’un réseau ferroviaire dense. Une opportunité qu’il faut saisir et investir. Le rail constitue un moyen de déplacement rapide et efficace pour les habitants au sein de la Région. Il permet également de répondre aux enjeux environnementaux actuels. C’est d’ailleurs toute l’ambition initiale du plan de transport 2023-2026 de la SNCB qui comprenait une augmentation de l’offre S (RER) dans et aux abords de Bruxelles.

Les attentes étaient grandes à Bruxelles, singulièrement dans les communes du Nord-Ouest. Le Gouvernement bruxellois demandait dans sa déclaration de politique régionale 2019 en priorité un renforcement de l’offre ferroviaire à Bruxelles. Les communes de Jette, Ganshoren, Koekelberg et Berchem Sainte-Agathe l’avaient d’ailleurs appuyé en réclamant de passer d’un à deux trains par heure sur l’axe Berchem, Jette, Bockstael et le quartier européen en semaine ainsi que de proposer 1 train/heure sur cet axe le week-end.
Bien que promises par la SNCB pour juin 2025, ces demandes n’apparaissent plus dans le plan communiqué ce 25/11. Les voyageurs, Bruxellois et navetteurs, s’impatientent pourtant de pouvoir bénéficier de cette augmentation de l’offre S à laquelle la SNCB s’est engagée dans son contrat avec l’Etat. Nous demandons à l’opérateur ferroviaire de clarifier ses intentions quant au respect de ses engagements.

De plus, sur la foi du planificateur de voyage de l’application SNCB, il apparaît que l’accessibilité à Bruxelles depuis les communes flamandes situées sur la ligne Termonde Bruxelles serait dégradée. Si elle devait se confirmer, cette décision aurait un impact important sur la mobilité dans et aux abords de Bruxelles et perturberait les services à la population. Pensons entre autres au personnel de l’enseignement néerlandophone à Bruxelles qui utilise le train quotidiennement. Nous attendons de la SNCB qu’elle clarifie rapidement la situation sur ce point et qu’elle confirme que l’offre sur la ligne Termonde – Bruxelles Nord n’est pas affectée par le nouveau plan de transport.
En outre, une grande part des améliorations annoncées par la SNCB consiste en réalité en un simple retour à une situation antérieure. Un véritable trompe-l’œil. Des trains supprimés précédemment pour des raisons de manque de personnel et/ou de travaux font simplement leur retour sur le réseau.

Isabelle Pauthier (députée régionale Ecolo ) et Stijn Bex (député régional Groen) : « Ecolo-Groen demande à la SNCB de revoir sa copie dans le sens de ce qui avait été promis et décidé, à savoir un doublement de l’offre sur l’axe Berchem, Jette, Bockstael, quartier européen. Ceci afin de proposer une offre ferroviaire adaptée aux besoins de la population bruxelloise et aux enjeux de mobilité et environnementaux actuels. Les moyens financiers octroyés à Infrabel et à la SNCB ayant été revus à la hausse lors de la dernière législature, l’heure est au renforcement de l’offre. La SNCB a déjà pu constater à propos des trains S que le public entre en gare dès que l’offre augmente, raison de plus pour ne pas le laisser à quai ».

Plus d’infos :
Isabelle Pauthier : 0477/33.03.78
Stijn Bex : 0479/99.46.31