6. Bruxelles, une Région protectrice et solidaire
Pour que chaque Bruxellois et Bruxelloise, même les moins chanceux et chanceuses, puisse vivre dignement et agréablement dans notre Région, il est nécessaire de renforcer la solidarité, l’entraide et la justice. Nous travaillerons à retisser plus solidement le filet de sécurité sociale pour que personne ne puisse tomber entre les mailles. Nous garantirons que chacune et chacun puisse accéder à ses droits facilement et sans détour. Nous consoliderons la solidarité et la justice, valeurs essentielles au vivre-ensemble. De même, nous voulons que les personnes en migration puissent trouver en Belgique et à Bruxelles, une terre d’accueil où s’établir et prendre part à la collectivité. Nous voulons une Bruxelles qui protège ses anciens comme ses nouveaux habitants et habitantes.
Propositions :
A – Renforcer la solidarité et la justice fiscale pour pouvoir vivre dignement.
La solidarité est essentielle pour combattre les injustices et tendre vers plus d’équité entre les Bruxellois et Bruxelloises. Nous voulons revoir la fiscalité pour la rendre plus équitable, ce sont les épaules les plus larges qui doivent contribuer le plus. Cela passe, notamment, par la globalisation fiscale des revenus. Afin d’alléger la fiscalité sur le travail, nous ferons contribuer davantage le patrimoine et le capital. Ceci permettra de revaloriser les bas et les moyens salaires, jusqu’à 300 euros par mois en plus, pour les puéricultrices, les techniciennes de surface en hôpital ou encore les coiffeurs, par exemple. Nous sommes également soucieux de garantir aux travailleurs et travailleuses des arts de pouvoir créer et innover sans être bridé.e.s par la fin du mois grâce, notamment, à une révision des barèmes sectoriels. Enfin, nous voulons renforcer la protection sociale des indépendant.e.s pour leur permettre de vivre dignement de leur activité. Ainsi le droit passerelle sera élargi à la cessation volontaire d’activité, la période de carence sera réduite en cas de maladie et des dispositifs pour améliorer la santé mentale et lutter contre le burn-out seront mis en place.
B – Individualiser les droits sociaux en supprimant le statut de cohabitant.
Partager son logement ou sa vie avec une personne ne devrait pas constituer une pénalité. Pour celà nous voulons supprimer le statut de cohabitant·e et assurer l’individualisation des droits sociaux. Cela permettra à chaque personne de bénéficier de droits propres, indépendamment de ses liens privés avec une autre personne. Les montants des allocations seront alignés sur ceux des personnes ayant le statut ‘isolées’. De plus, le statut du chef ou de la cheffe de famille doit être maintenu pour tous les ménages qui ne disposent pas d’autres revenus.
C – Défendre une politique migratoire apaisée et humaine.
Comme toute grande ville, Bruxelles est une destination particulièrement choisie par les personnes en quête d’un refuge ou d’un lieu pour commencer une nouvelle vie. Notre Région est accueillante et fière de l’être. Par ailleurs, décrocher un emploi est souvent la condition sine qua non pour (re)démarrer dans la vie. Nous voulons permettre l’embauche de personnes n’ayant pas un statut de résidence en règle, notamment dans les secteurs en pénurie pour protéger ces personnes des exploitations et pour limiter le travail illégal tout en garantissant aux employeurs une solution aux pénuries de main-d’œuvre. Afin d’accueillir dignement les personnes en parcours migratoire et faciliter leur intégration, nous augmenterons le nombre de places d’accueil, notamment au sein des petites structures (initiatives locales d’accueil), et nous maintiendrons l’offre renforcée de parcours d’intégration et de cours de langues. Parallèlement, nous plaiderons au niveau belge et européen pour une politique de l’accueil humaine et solidaire, respectueuse des droits fondamentaux des demandeurs de protection internationale.
D – Développer l’automatisation des droits sociaux et maintenir des services et guichets « physiques ».
Parce que les démarches administratives sont longues et complexes, de nombreuses Bruxelloises et Bruxellois ne parviennent pas à accéder aux aides auxquelles elles ont droit. Pour y remédier, nous encouragerons les administrations à poursuivre le travail d’identification des droits qui peuvent encore être automatisés. Parallèlement, nous travaillerons avec les associations de terrain et les personnes concernées pour simplifier les démarches administratives en partant de leurs besoins et réalité. Enfin, nous mettrons en place des guichets physiques unique où les personnes pourront trouver toute l’information nécessaire sur l’ensemble de leurs droits, et être accompagnées vers les services spécifiques.