3. Un logement adéquat, c’est la base
Il est de plus en plus difficile de se loger convenablement à Bruxelles. Le prix de l’immobilier augmente plus rapidement que les revenus des habitants. Désormais, un ménage avec deux salaires et deux enfants doit souvent dépenser près de la moitié de ses revenus pour payer son logement. Il nous faut trouver des solutions durables rapidement pour garantir un toît à chacune et chacun.
Propositions :
A – Encadrer le marché locatif privé.
Les pouvoirs publics doivent limiter la hausse des loyers privés pour permettre à chacun de se loger selon ses moyens. Cette régulation est également nécessaire afin d’éviter la gentrification en cours dans certains quartiers. Pour cela nous mettrons en œuvre la commission paritaire locative qui détermine si les loyers sont abusifs et donne la possibilité aux juges de les diminuer. Nous bloquerons également l’indexation des loyers des bâtiments qui sont des passoires énergétiques. Nous lutterons également contre la logique spéculative immobilière en élargissant le principe du démembrement entre la propriété du sol et celle du bâtiment. La collectivité reste alors propriétaire du foncier ce qui limite la hausse des prix durablement. Nous soutiendrons et élargirons les projets des coopératives de logement qui permettent d’articuler l’accès durable au logement, une gouvernance participative et un projet de cohésion sociale.
B – Intensifier la remise en état et la remise en occupation des logements vides et insalubres.
Au moins 17.000 logements sont vides en Région bruxelloise, c’est indécent. Nous accompagnerons les propriétaires en difficulté et nous faciliterons aussi la prise en gestion publique pour les logements insalubres ou abandonnés. Ceux-ci pourront alors être à nouveau occupés et avec des loyers abordables.
C – Une région dans laquelle tout le monde a un toit.
Le sans-abrisme est en augmentation constante. Pour l’enrayer, une approche globale est nécessaire. Définie en concertation avec les acteurs et actrices de terrain, elle inclut la prévention (empêcher la perte de logement), une prise en charge digne de l’urgence sociale, et un accompagnement lors de la remise en logement (par un renforcement des services post-hébergement). Nous travaillerons à coordonner ces logiques et nous y mettrons les moyens nécessaires. Nous prendrons aussi en compte l’attachement des personnes sans-abris à leurs animaux afin de pouvoir offrir une réponse adéquate.
D – Des logements de bonne qualité.
Le secteur public doit continuer à construire de nouveaux logements, mais il ne peut le faire seul. De nombreux citoyens, associations et acteurs du secteur du logement souhaitent s’engager dans cette voie. Ensemble, nous créerons plus de logements abordables, en soutenant les coopératives de logement et en travaillant avec le secteur privé.