Ce dimanche 17 mai c’est la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Nous aurions normalement dû visibiliser ce combat lors de la traditionnelle Pride Parade. Vu la situation sanitaire ce ne sera pas possible, et pourtant, en choisissant le slogan « WeCare » et la thématique de la santé mentale et physique des personnes LGBTQIA+, on se dit que les organisateurs.trices avaient été plutôt inspirés.

   Le report de l’événement ne doit pas nous empêcher d’analyser la situation des personnes LGBTQIA+. Bien sûr il y a lieu de se réjouir des avancées mais restons alertes devant les attaques faites à leurs libertés. Ainsi, si des pays comme l’Autriche autorisent aujourd’hui le mariage des personnes homosexuelles, six pays de l’UE ne reconnaissent toujours aucune forme d’union homosexuelle. Plus grave encore, l’homosexualité reste passible de la peine de mort dans 11 États à travers le monde.

   En Belgique, les violences à caractère homosexuel ont connu une recrudescence entre 2017 et 2018, passant de 38 à 125. Ce chiffre est d’ailleurs sans doute bien inférieur à la réalité parce que beaucoup de victimes n’osent pas porter plainte, ne se sentant pas en sécurité dans un commissariat de police. Au-delà de ces chiffres, il faut également percevoir comment ces discriminations et ces violences ont été intégrées par les personnes LGBTQIA+ dans leur rapport à l’espace public. Combien sont celles et ceux qui hésitent à se donner la main, ou simplement à se balader dans certains environnements?

   En tant qu’écologistes, nous souhaitons mettre sur pied une société inclusive, où chacune et chacun dispose des mêmes droits. Nous estimons qu’il est capital de développer un travail de sensibilisation et d’information à travers l’éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle (EVRAS) et faire de la reconnaissance des identités de genre et la prévention des discriminations des priorités. De même, à l’heure où l’accès pour toutes et tous à des soins de santé de qualité apparaît comme plus important que jamais, nous revendiquons donc la nécessité de former et d’outiller le personnel médical pour une prise en charge humaine des personnes intersexes, impliquant notamment le besoin du consentement de ces patients lors d’une modification des caractères sexuels.

    La santé ne doit pas être un vecteur de stigmatisation : « WeCare »!

L’équipe régionale