« Vue à hauteur d’enfant, la ville est moche, sale et démesurée ». Cette phrase du philosophe Thierry Paquot résume l’immensité du défi que les Ecologistes veulent relever. Auteur d’un ouvrage collectif sur La Ville récréative, il a eu l’idée de poser une caméra sur la tête d’un enfant de 5 ans et de filmer ainsi la ville à hauteur d’enfant. Le constat est clair : « Les villes sont dessinées afin d’être rationnelles, fonctionnelles. Elles sont destinées à la voiture. Aucun décideur ne se fixe comme priorité que la ville soit poétique ou ludique. Cette attente est pourtant celle des enfants », estime-t-il.
Jouer, explorer, tester ses limites dans des espaces de liberté suffisants permet en effet aux enfants de développer leur créativité et leur agilité. Tim Gill, spécialiste reconnu des questions liées à l’enfance en milieu urbain, le résume très bien lorsqu’il évoque les plaines de jeux : elles doivent être des environnements qui permettent aux enfants de prendre des risques (bien évidemment mesurés), de tester leurs limites et de laisser cours à leur imagination. Ce faisant, ils apprennent à appréhender leur environnement, à mieux se connaître eux-mêmes et à veiller à leur propre bien-être.
Pour les écologistes, les enfants sont les grands oubliés de nos métropoles. Notre objectif : faire en sorte que l’urbanisme et l’architecture prennent cette réalité en compte, afin de construire une autre ville. Une ville « récréative » mais aussi une ville « sensible », où on peut se croiser, s’arrêter, discuter, où la circulation automobile est moins présente et moins rapide, où des espaces verts, aménagés ou non, sont prévus pour tous, etc.
Pour Ecolo et Groen, assurer que les villes répondent aux besoins des enfants est une priorité car une ville amie des enfants, c’est une ville où chacun peut s’épanouir.
Pour concrétiser cela à Bruxelles, les écologistes bruxellois ont donc travaillé à plusieurs propositions que vous pouvez retrouver ici : http://samensemble.brussels/fr/enfants-et-jeunes/