Depuis hier, la Région bruxelloise connaît un nouveau pic de pollution de l’air très important. En effet, Bruxelles Environnement indique sur son site un niveau « très mauvais » qui équivaut à un niveau 9 sur une échelle de 10. Ce matin, les mesures équivalent à 6 ou 7 fois les normes à ne pas dépasser selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Par ailleurs, les mesures des niveaux de « Black Carbon » sont actuellement indisponibles pendant 15 jours. Outre la pollution « habituelle » due aux voitures et au manque d’isolation des bâtiments, ce pic serait la conséquence de l’activité agricole intensive de ce week-end et de l’épandage d’engrais azoté.

Alors que débute la période des vacances scolaires, il est donc demandé aux personnes à risque (enfants, personnes âgées et personnes souffrant de problèmes respiratoires) de réduire leurs efforts et de privilégier les activités en intérieur. « De telles recommandations sont nécessaires, mais elles ont néanmoins quelque chose de choquant, en ce qu’elles ne constituent pas une véritable réponse au problème de la pollution de l’air et des pics de pollution », déclare Alain Maron, député régional Bruxellois.

La pollution de l’air provoque chaque année le décès prématuré de quelques 12.000 Belges. « Face à cette situation dramatique, il faut aller plus loin dans les mesures et adopter les normes de l’OMS, ce qui signifierait concrètement de revoir les seuils d’enclenchement des mesures à Bruxelles afin que que celles ci soient prises plus rapidement, comme la gratuité des transports en commun et le recours au télétravail », poursuit Alain Maron.
En outre, c’est en agissant sur la pollution de fond, au quotidien, qu’on améliorera la situation, durablement. Nous proposons un plan d’investissement massif pour soutenir l’isolation des bâtiments publics et privés.

Nous réclamons le passage en zone 30 pour toute la Région, à l’exception des grands axes, et un réseau ambitieux de nouvelles lignes de trams ou de bus électriques en site propre et à hautes fréquences desservant tous les quartiers afin d’encourager l’usage des transports en commun plutôt que la voiture individuelle. Enfin, il faut repenser notre agriculture pour ne plus dépendre des produits chimiques. « C’est en effet en limitant toute l’année la pollution issue des transports et du logement que nous nous prémunirons le plus efficacement contre les pics de pollution. En la matière, il y a encore beaucoup de pain sur la planche», conclut Alain Maron.