Dans le cadre de ce que le Président américain Trump a appelé sa politique de “tolérance zéro”, le Gouvernement des Etats-Unis a franchi une ligne rouge, inimaginable. Plus de 2.000 enfants migrants ont en effet été séparés de leurs parents. Certains ont même été enfermés et des problèmes d’enregistrement font qu’il sera problématique pour ces mineurs de retrouver leurs parents.
“Séparer des enfants de leurs parents, c’est la pire chose qu’on puisse leur faire”, commente Benoit Hellings, député fédéral Ecolo. “Notre pays ne peut pas rester muet face à une politique d’une telle violence. Ecolo demande à notre Gouvernement de condamner avec la plus grande force ces pratiques inadmissibles. La Belgique peut et doit introduire une plainte pour violation des droits de ces enfants auprès du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies”, poursuit Benoit Hellings.
Pour les écologistes, le Ministre des Affaires étrangères doit parallèlement faire connaître la désapprobation totale de notre pays à l’égard de cette politique atroce auprès de l’Ambassadeur des Etats-Unis en Belgique. “Didier Reynders doit réclamer que cette question soit abordée au Conseil européen des Affaires étrangères de ce 25 juin”, ajoute Zakia Khattabi, coprésidente d’Ecolo. “Aucune politique migratoire ne peut justifier de traumatiser irrémédiablement des enfants en les séparant de leurs parents et en les enfermant comme cela. La Belgique doit se démarquer sans aucune ambiguïté de ces politiques indignes”, continue Zakia Khattabi.
“Les Droits de l’Enfant sont inaliénables. On n’enferme pas des enfants. Jamais. A ce sujet, le Gouvernement fédéral envisage d’ouvrir un nouveau centre fermé ‘pour familles’, enfants compris donc. Les députés fédéraux membres de la Commission de l’Intérieur iront d’ailleurs le visiter ce vendredi, à la demande d’Ecolo-Groen. La Belgique a déjà été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme en 2008 pour ces pratiques d’un autre âge. Nous appelons notre pays à renoncer à ce projet illégal et, lui aussi, inhumain”, concluent Zakia Khattabi et Benoit Hellings.