La co-présidence de la locale Ecolo de Bruxelles-Ville ne compte pas moins de 5 personnes … et d’après leurs dires, ce n’est pas de trop pour gérer ce travail bénévole très prenant! Cloé les a rencontré-e-s pour vous!

Michael Butaye : Après 14 ans à Ixelles, ce Cominois d’origine né à Ypres a rejoint la locale en 2018 pour en prendre la co-présidence l’année suivante. Puisque c’est son deuxième mandat, Michael est un peu le « sage » du groupe, celui qui assure la transmission et répond à toutes les questions de sa bande de nouveaux-elles.

Jérémie Spinazze : Amenant un peu d’accent liégeois à cette joyeuse locale depuis 2018, Jérémie est l’ancien porte-parole des échevin-e-s de la Ville. Il travaille aujourd’hui au sein de la cellule communication du Ministre Gilkinet

Soumaya Khayat : Également ancienne Ixelloise, la pétillante Soumaya a été « démarchée » par Michael (il paraît qu’il fait ça très bien) et il paraît aussi qu’elle ne regrette pas !

Anthony Ortiz Beltran : Membre tout récent et armé de son regard neuf, Anthony est super motivé depuis qu’il a aussi été recruté par Michael (décidément !). Il est par ailleurs fraîchement élu au Conseil de Fédération pour deux ans.

Roshan Di Puppo : Spécimen européen par excellence, il semblerait que Roshan soit la dame « organisation » de la locale, celle qui amène la structure nécessaire pour guider toute cette belle énergie militante.

Cloé : Parlez-moi un peu du projet de votre co-présidence, quels sont vos objectifs, vos priorités politiques ?

Roshan : On a vraiment structuré notre projet de mandat autour de deux pôles :

  • Le contenu : Évidemment la transition écologique est au centre, mais la volonté de cette équipe de co-présidence est de mettre le focus sur la dimension sociale de celle-ci. Il y a beaucoup trop de jeunes non-valorisé-e-s à Bruxelles, qui sont discriminé-e-s et victimes de violences policières. On veut que la transition les concerne aussi, que le message d’Ecolo s’adresse à elles et eux.

  • La forme : On veut faire place à la démocratie locale et intégrer les militant-e-s. On veut amener la parole des bruxellois-e-s et la mettre au centre, qu’ils et elles soient écouté-e-s.

Et avec ça, l’objectif est évidemment de gagner les élections de 2024… Car pour citer l’échevine Zoubida Jellab « il faut plus que 6 ans » pour acter la transition écologique et sociale durablement.

Michael : Ce qui nous lie aussi et donne du sens à ce groupe, c’est le sens du commun et l’envie d’aller sur le terrain. En effet, cette longue période de crise sanitaire a amené le risque de décrochage militant. C’est difficile de rester motivé-e et de garder une identité de collectif. C’est pour ça que notre volonté est de rassembler et de fidéliser.
Enfin, nous voulons aussi développer des liens plus forts avec le secteur associatif. Afin de pouvoir porter l’attention sur leurs besoins et leur travail.

 

Cloé : Justement, en cette période compliquée, qu’est-ce qui fait que vous, vous continuez à être motivé-e-s ?

Jérémie : Quelque part, le fait que ça soit une période inédite est motivant. On doit réinventer notre façon d’être ensemble, se redéployer. Il faut qu’on recréer un mouvement et que l’on base sur les points mis en lumière par la covid : toutes ses inégalités, tous ces points trop peu résilients. J’ai vraiment le sentiment qu’on est à un moment charnière dans la séquence politique de notre génération !

Soumaya : On sait aussi qu’il y a tout un public à aller chercher. Il y a tout une partie de la population bruxelloise qui ne s’intéresse pas du tout aux thèmes Ecolo car le message ne les atteint pas. C’est là qu’est l’enjeu d’arriver à montrer qu’Ecolo a un programme social et ne s’adresse pas qu’aux classes aisées.

Anthony : Pour moi aussi l’enjeu est d’en finir avec les clichés sur l’écologie et montrer à quel point ça concerne tout le monde et que c’est tout un projet de société. C’est dans ce sens aussi qu’on a besoin de lien avec le tissu associatif. Et pour cela, Bruxelles est le cadre idéal, c’est la ville cosmopolite par excellence. Donc ce qui me boost, c’est tout ce travail à faire !

Michaël : On a aussi à cœur d’axer le message sur autre chose que le climat anxiogène des médias. Le message d’Ecolo, appliqué à Bruxelles-Ville, c’est de mettre en lumière les solidarités entre citoyen-ne-s. On veut contribuer à soutenir tous ces mouvements de solidarité et les faire perdurer.

Cloé : Ce n’est pas trop difficile de s’organiser à 5 ?

Soumaya : En fait, pas tant que ça. On en demande beaucoup à des bénévoles, il y a beaucoup de travail. Ce qui nous aide, c’est d’abord l’expérience de Michael et son goût de la transmission. Mais chacun-e amène quelque chose de très utile. Anthony et Jérémie ont le sens de la com’. Roshan nous fait gagner énormément de temps avec les outils d’organisation qu’elle maîtrise et sa volonté de structurer notre travail. Par exemple, on a déjà fait tout ce travail de se choisir des objectifs et de les transcrire à l’écrit pour en garder trace.

Roshan : C’est important d’être structuré-e-s, car si on ne l’est pas, on perd du temps et on s’épuise.

Anthony : Ce qui est troublant, c’est qu’on n’en s’est jamais vu-e-s en vrai (rires). Ça se passe très bien mais on a hâte de pouvoir partager des moments communs en chair et en os.

Cloé : Est-ce que vous avez un lieu, un souvenir… quelque chose qui vous rappelle votre attachement à Bruxelles ?

Anthony : J’adore le Jardin Botanique, ça me rappelle Central Park. C’est ce que j’aime à Bruxelles, c’est une petite capitale qui a un goût de village, les gens se croisent et se reconnaissent. Et pourtant, d’une rue à l’autre l’ambiance change, ce qui donne un esprit grande ville.

Roshan : Je ressens une affection naturelle pour cette ville. Par exemple, j’adore écrire « 1000 Bruxelles » lorsque je renseigne mon adresse sur mes correspondances. J’aime dire que je suis une déracinée qui a ses racines à Bruxelles !

Soumaya : C’est une ville qui tient au cœur, où on peut encore se permettre de dire « bonjour » aux inconnu-e-s dans la rue.

Jérémie : Je ressens un lien spécial au pentagone car ma grand-mère tenait une boucherie, rue du marché au charbon. On avait un rituel, qui était d’aller voir le Sapin de Noël sur la Grand-Place et de boire un chocolat chaud de la Chaloupe d’Or. Ma grand-mère disait toujours que son souhait était de nous transmettre son amour de Bruxelles et qu’à notre tour on contribue à l’Histoire de cette ville et à son développement. Alors voilà, c’est ce que j’essaie de faire.
Il me semble qu’aujourd’hui, la boucherie est devenue un restaurant de nouilles (rires).

Michael : Souvent, on dit que Bruxelles est une jolie ville mais sans plus (la bruxellisation étant passée par là..). Mais que l’atmosphère, par contre, est exceptionnelle. L’ambiance est à la bonhomie. Et ça se voit particulièrement dans la qualité des services Horeca, par exemple. C’est une ville à taille humaine riche de ses habitants, de par leur sens de l’accueil et leur ouverture, culturellement bouillonnante et où il fait vraiment bon vivre.