Les attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande perpétrés par un suprémaciste blanc et qui ont fait cinquante victimes dans deux mosquées de la ville ont démontré une nouvelle fois le degré d’horreur et d’inhumanité auquel le repli sur soi et la haine de l’autre peuvent mener.

On explique souvent la montée du racisme par la rencontre sur le même territoire de cultures (trop) différentes et les crispations identitaires qui en découlent. En réalité, c’est la coexistence cloisonnée entre les cultures qui fait émerger les fantasmes de part et d’autre. Ceux-ci doivent être combattus par la création de lieux d’échanges directs entre les individus. Parallèlement à cet impératif de rencontre, il est indispensable de pouvoir porter un regard critique, lucide et sans tabou sur l’Histoire qui a façonné les rapports de domination/soumission/coopération entre les différentes cultures et pouvoir ainsi sinon remettre à zéro les compteurs, en tout cas apaiser les tensions issues de la non-reconnaissance des souffrances du passé.

Enfin, l’antiracisme est un sport de combat qui nécessite une vigilance permanente. Il faut en effet lutter contre les discriminations (à l’embauche, au logement, à l’école…), c’est-à-dire non seulement faire voter des lois mais également les faire respecter. Il faut pouvoir s’opposer aux prêcheurs de haine et aux nationalistes mais également aux « petites » phrases racistes de Tonton Germain ou de la voisine Bertha. C’est pourquoi Ecolo est signataire et sera présent à la manifestation contre le racisme de ce dimanche. Parce que personne, jamais, ne peut dénier à l’autre son droit d’exister.

Guillaume Defossé, Rajae Maouane, Barbara de Radiguès
Co-président.e.s de la Régionale Ecolo Bruxelles

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