La régionale Ecolo Bruxelles, par la voix de ses co-présidents Marie Lecocq, Emre Sumlu et Vincent Vanhalewyn, regrette le signal envoyé par l’arrêt 81/2020 de la Cour Constitutionnelle relatif au port de signes convictionnels dans l’enseignement supérieur. Pour autant, il ne préfigure pas des décisions de justice qui seraient rendues dans des affaires futures. La Cour répond ainsi uniquement sur un volet juridique et estime que l’interdiction du port du foulard n’est pas contraire à l’obligation du respect de la neutralité au sein de l’enseignement officiel et ne viole pas la liberté de religion garantie par la Convention européenne des Droits de l’Homme.


« Nous regrettons que l’arrêt de la Cour Constitutionnelle n’aille pas plus loin dans l’inclusion de toutes et tous. À l’heure où les droits des femmes et des personnes minorisé·e·s se frayent doucement un chemin vers l’agenda public, nous réaffirmons que l’exclusion n’est pas une solution. Ce n’est pas en empêchant les femmes d’accéder à l’enseignement supérieur que nous créerons une société ouverte, dans laquelle chacune et chacun trouve sa place », déclarent Emre Sumlu et Vincent Vanhalewyn.

   La Cour estime qu’il est du droit de chaque établissement d’enseignement supérieur de décider comment statuer sur la question, et précise que s’il y a interdiction, celle-ci doit être encadrée par des balises claires, comme la proportionnalité. « Par son arrêt, la Cour renvoie la balle aux établissements et aux pouvoirs politiques. Nous sommes prêts à la saisir! Notre accord de gouvernement francophone bruxellois prévoit d’ailleurs la levée de l’interdiction dans les écoles qui dépendent de la COCOF. Partout où nous le pouvons, aux niveaux local et régional, nous continuerons à dialoguer avec nos partenaires pour rendre effectifs les droits de toutes et de tous », conclut Marie Lecocq.

 

Pour la Coprésidence régionale,

Emre Sumlu, Marie Lecocq, Vincent Vanhalewyn