Ce tout jeune garçon, le regard perdu, accroché au grillage de la cage dans laquelle on l’a enfermé après l’avoir volé à ses parents. Cette enfant de 8 ans, trisomique, que l’on a arraché à sa mère et qu’on laisse livrée à elle-même dans un camp. Ce bambin, en pleurs, pendant qu’un homme armé arrête sa mère dont on le séparera. Ce président haineux et raciste obligé de finalement faire marche arrière. Ces familles qui resteront donc ensemble mais derrière des barreaux… Comme chez nous.
Ce centre fermé belge qui se dote de ce que l’on appelle pudiquement des « unités familiales ». Ces unités qui plutôt que des grillages auront des murs pour qu’on ne puisse pas voir ce qu’il s’y passe. Cette condamnation par la Cour Européenne des Droits de l’Homme sur laquelle on s’assoira une fois de plus et qui déclare que la détention des enfants est un traitement inhumain. Ces enfants qui subiront un choc psychologique grave, ne comprenant pas pourquoi ils sont privés de liberté. Ces journalistes qui se sont fait arrêter en couvrant un sujet sur ces prisons pour enfants. Ce gouvernement qui, une fois de plus, ment manifestement au parlement pour justifier cette atteinte à la liberté de la presse.
Ce qu’il se passe aux Etats-Unis est une bénédiction pour Charles Michel. En allant seulement un petit cran plus loin, Trump permet au gouvernement belge d’essayer de faire passer sa politique pour humaine. « Ferme mais humaine ». Mais aucune politique qui permet l’enfermement des enfants ne sera jamais humaine. On n’enferme pas les enfants. Point.
Guillaume Defossé, Rajae Maouane, Arnaud Pinxteren
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