Depuis des mois, sous l’impulsion d’Ecolo et Groen, le parlement bruxellois débat du décumul des mandats. Après la dernière série d’affaires qui ont éclaboussé les partis traditionnels, il était en effet de bon ton pour ceux-ci de se proclamer brusquement nouveaux convertis au combat de longue date des verts. Nous nous sommes réjouis de cette évolution positive, même si les grandes déclarations n’étaient pas suivies d’effets immédiats. Rien, en effet, n’oblige les uns et les autres à attendre que les règles soient votées pour se les appliquer directement, comme nous le faisons depuis toujours. Néanmoins, les textes ont fini par arriver sur la table, prêts à être votés.
C’est alors que certains prirent peur, regardèrent alternativement leur chaise de bourgmestre ou échevin et leur chaise de député et ne sachant que choisir entre leurs divers intérêts personnels, voulurent ralentir la course du décumul. Après le renvoi au Conseil d’État du texte, voilà que la NVA, le CD&V, l’Open VLD et le Vlaams Belang, soutenus par le MR, menacent de mobiliser le parlement flamand pour qu’il vote une procédure en conflit d’intérêt contre le décumul à Bruxelles. Si ce n’était à ce point ridicule, ce serait presque amusant. Car le conflit d’intérêt, c’est justement ce que nous voulons supprimer. Quand un échevin ou un bourgmestre débat au Parlement des communes, il est à la fois juge et partie. En fait, il est même souvent parti tout court. Parce qu’assumer deux mandats, c’est surtout travailler à moitié pour les deux. Ce vendredi, le vote aura lieu. Nous pourrons alors compter ceux qui veulent une bonne gouvernance pour Bruxelles et ceux qui la veulent sauf quand ça les concerne.
Guillaume Defossé, Arnaud Pinxteren, Rajae Maouane
Co-présidents Régional
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