Des militant.e.s maintenus à terre, des familles chassées à coup d’auto-pompe, du spray au poivre dans les yeux, ces moments vécus ce dimanche lors de la manifestation Extinction Rebellion nous ont choqué. Cette idée semble presque marginale aujourd’hui mais nous continuons à penser que le rôle de la police est de faire respecter l’intégrité de chacune et chacun, et de permettre ainsi une liberté d’expression effective. On se demande bien comment le public familial de samedi a pu constituer une menace quelconque. Au regard de ces principes, et comme le soulignait lui-même le porte-parole de la police, « il y a des indications que tout ne s’est pas passé conformément aux règles ». Nous attendons avec impatience le rapport qui sera produit par les services et nous veillerons à ce qu’il y soit donné une suite.

   Alors bien sûr, nous étions là, en chansons et en slogans pour réclamer des mesures aux urgences climatiques et sociales et nous avons été nombreu.x.ses à réagir. Cependant, nous ne voulons pas tomber dans une émotion à géométrie variable: toutes les violences policières doivent être fermement condamnées, pas uniquement lorsqu’il s’agit de personnes que nous considérons comme proches de nous. Nous serons là aussi lorsqu’il faudra dénoncer un usage disproportionné de la force à l’égard de toute personne, et d’autant plus à l’égard des plus fragilisé.e.s et des plus stigmatisé.e.s. Ne nous trompons pas non plus sur la cible de nos attaques, ce que nous visons c’est la logique répressive dans laquelle les agent.e.s se retrouvent enfermé.e.s par leur hiérarchie.

  Nous étions là dimanche, tout comme nous sommes déjà quotidiennement en action dans 19 communes et à la Région!

Marie Lecocq, Vincent Vanhalewyn, Emre Şumlu
Co-président.e.s de la Régionale Ecolo Bruxelles