Le mois de mai, c’est le mois des fiertés LGBTQIA+. La parade traditionnelle n’a pu avoir lieu au vu de la situation sanitaire… Heureusement, les espaces virtuels permettent de continuer à célébrer les luttes queer, s’exprimer et se retrouver dans la joie d’être soi.

   Nous n’en sommes pas encore sort.i.es, que déjà certain.es chevalier.es du statu quo nous assènent sans gêne aucune les mêmes préceptes : sérieux budgétaire (qui justifiera sans doute des économies supplémentaires dans nos services publics), flexibilité (des travailleur.euse.s et de leur qualité de vie, cela va sans dire) et télé-travail …

   La Belgique est un pays progressiste sur le sujet. En effet, les droits familiaux et matrimoniaux sont acquis depuis pas mal d’années maintenant : 2003 pour le mariage homosexuel, 2006 pour l’adoption pour les couples homosexuels, 2015 pour la PMA pour les couples lesbiens.

   Toutefois, la queerophobie (explicite comme insidieuse) continue de gâcher la vie de trop nombreuses personnes concernées. L’égalité n’est pas qu’une question de droits formels relatifs aux relations affectives et amoureuses, même si l’enjeu est important. C’est aussi une question d’acceptation pleine et entière, pour tous les autres pans de la vie. D’un point de vue sociétal, c’est aussi pouvoir remettre en question sereinement les schémas binaires et les stéréotypes de genre et d’assignation identitaire. C’est garantir le droit de toutes et tous à être qui iels souhaitent, et quand iels le souhaitent.

Chez Ecolo, nous défendons une société ouverte, inclusive et diverse. C’est pourquoi, nous revendiquons :

  • Le droit pour toutes les personnes LGBTQIA+ à pouvoir exister de manière auto-déterminée sans être considéré·es comme anormaux·les et/ou pathologisé·es. Si les progrès sont notables, ainsi les personnes transgenres n’ont plus besoin de et répondre à des standards de transition médicale imposés, ni le besoin de voir reconnu un trouble psychique et surtout sans devoir être stérilisé·es et ce depuis 2018, les discriminations systémiques sont encore bien présentes.

 

  • La fin des violences médicales. Les mutilisations sur les enfants intersexes, qui répondent au besoin de pouvoir classer les individus dans des catégories binaires qui ne correspondent pas à la réalité de tout·es, continuent d’avoir lieu, malgré les interdictions. Les personnes homosexuelles, bi/pansexuelles ou asexuelles continuent également de subir des violences familiales et médicales, qui vont de la négation de leur(s) identité(s) ou vécu, jusqu’aux thérapies de conversion, véritables pratiques de torture (remboursées par la Sécurité Sociale jusqu’en 2012 !)
    Le droit d’occuper l’espace public en sécurité pour toutes les personnes LGBTQIA+. Les derniers mois nous l’ont tristement rappelé avec le meurtre de David en mars dernier, l’espace public est toujours hostile pour les personnes queer. En 2020, Unia a encore reçu 406 signalements de discriminations sur base de l’orientation sexuelle. Ces chiffres nous rappellent que les besoins en termes d’éducation inclusive et de sensibilisation à la non-discrimination sont encore grands.

 

  • Le droit pour toutes les personnes LGBTQIA+ d’être représenté·es et d’avoir la parole. Cela passe par un travail sur les médias (notamment les rédactions) et productions artistiques, pour que ceux-ci représentent la diversité de la société et que les créateur·rice·s queer aient une juste place. Chacun·e devrait pouvoir grandir et se développer en ayant des modèles variés auxquels s’identifier ainsi qu’une offre culturelle enrichie par un caléidoscope de points de vues. C’est la condition pour que chaque personne se vive comme normale et légitime dans tout l’arc-en-ciel de ses différences.

 

   Nos élu·es (nos échevin·es en charge de l’égalité dans les communes bruxelloises, Marie Lecocq au Parlement Bruxellois, Simon Moutquin au Parlement Fédéral, et bien sûr Sarah Schlitz au gouvernement fédéral) travaillent au quotidien pour faire de cette vision de société une réalité. Nous les remercions chaleureusement.

  Le chemin est encore long mais nous ne lâchons pas. Nous continuerons de clamer We Care, aussi longtemps qu’il le faudra !

L’équipe régionale