Anderlecht, commune pionnière en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.
Ce jeudi 21 février, le conseil communal d’Anderlecht, première commune de la Région de Bruxelles-Capitale à prendre cette initiative, a voté une motion en faveur des droits des femmes, régie sous le cadre de la Convention du Conseil de l’Europe, dite « Convention d’Istanbul ».
Sous l’égide de l’échevin chargé de l’égalité des chances, le conseil communal a voté pour la mise sur pied d’un groupe de travail dont l’objectif sera d’établir un plan d’actions concrètes et mesurables durant toute la mandature en matière de lutte contre le harcèlement et les violences sexistes dans l’espace public, sensibilisation des agents de quartier aux signes de violence conjugale, amélioration de l’éclairage et urbanisation « womenfriendly », …
Pour rappel, le 8 mars prochain est la Journée internationale des droits des femmes.
Selon les chiffres publiés par le Ministère de la Justice, la police a enregistré 20 581 plaintes pour violence physique « dans le couple » pour l’année 2017, c’est-à-dire 56 plaintes par jour dans l’ensemble du pays.
En 2018, plus d’une trentaine de féminicides ont eu lieu dans le pays, c’est-à-dire le meurtre de femmes en raison de leur condition de femme. Les violences à l’égard des femmes constituent une violation pure et simple des droits humains, la plus répandue au monde, selon les rapports dressés Amnesty International.
La Convention d’Istanbul, entrée en vigueur le 1er juillet 2016 en Belgique, crée un cadre contraignant destiné à favoriser la mise en place de politiques coordonnées en matière de prévention, de protection, de poursuites et de politiques intégrées (4P)
En appliquant ce texte juridique au niveau communal, Anderlecht devient un précurseur en matière de lutte pour les droits des femmes et montre un signal positif.